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Cédric-à-brac

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  • Ce blog a été créé pour parler de tout, sauf de moi. Il a pour unique but d'être un lieu de partage culturel. Prenez le temps de vivre et de découvrir et à votre tour, partagez ce que vous aimez.
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13 avril 2014

THADE (ARTS)

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     J'ai eu l'occasion de découvrir le travail de Thadé en me rendant à un festival de musique. Quelle bonne surprise!!!

     L'artiste parle de ses oeuvres: « Les rhizomes sont des plantes prenant racine de manière anarchique et spontanée, se détachant ainsi de la structure hiérarchique classique d’un végétal. Pendant leur croissance, celles-ci se propagent et prolifèrent en se liant à d’autres plantes n’appartenant pas à la même famille et créant donc de nouveaux spécimens de rhizomes. Dès lors, tous les éléments développés dans ces ensembles ont leur importance, leur influence sur les autres: se dégage ainsi un rapport d’unité.

En m’intéressant à cette idée, je me suis inspiré, suite à mes recherches, de dessins encyclopédiques de rhizomes qui m’ont énormément interpellés par leur représentation très graphique notamment dû aux masses de racines qui s’entremêlent…

Ainsi, à partir de cette idée d’union, j’ai réalisé une série de dessins de rhizomes composés de membres et organes humains. Par ces espèces hybrides, je souhaitais évoquer le lien égalitaire et universel que les hommes ont entre eux malgré leurs différences, en les fusionnant dans ces compositions afin de créer une même unité.  »

      Selon moi, le travail de l'artiste est double. Dans son explication, il exprime clairement le fait que les hommes sont égaux, peu importe leurs origines, leurs croyances... Mais derrière cela, il y a aussi le rapport entre l'homme et la nature, notre essence commune.

     Autrefois adorée et respectée par l'homme, la nature ne joue plus aujourd'hui qu'un simple rôle de réserve de matières premières. A cause de son désir de toute-puissance et de sa volonté à se substituer à la création, l'homme a perdu le sens des limites. Il a une perception erronée de sa relation avec elle. Il est temps pour lui de se rappeler qu'il n'est qu'un administrateur de la nature et qu'il ne peut abuser de cette entité qui lui permet d'exister.

     Nous sommes un tout. Pour parvenir à apprivoiser la nature, il faut savoir la respecter...

     Par ses enchevêtrements, Thadé parvient à exprimer les liens constants qui unissent l'homme avec ses semblables, mais aussi les relations originelles entre l'homme et la nature. Lorsque je regarde ses créations, je ne peux m'empêcher de penser qu'en détruisant la nature, l'homme se détruit lui-même". 

     En tous cas, merci Thadé! Et merci aux organisateurs de ce genre d'évènements qui permettent aux cultures de se croiser le temps d'une soirée...

 

Liens:

https://www.facebook.com/pages/Thad%C3%A9/168128529965953?fref=ts

http://www.behance.net/thade

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23 février 2014

HOMMAGE (Divers)

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Parce qu'il est plus fréquent de blâmer que de remercier...

Message de remerciements aux Artistes.

Merci à ceux qui contribuent à notre épanouissement, à ceux qui colorent nos vies de paroles, de notes et de mots, à ceux qui font avancer les choses, à ceux qui luttent contre toutes les formes de culturicide, à ceux qui n'ont pas peur de l'ouvrir, à ceux qui nous font rire, pleurer, tremblerr, rêver... avancer. Merci à ceux qui chantent, jouent, écrivent, peignent...

Merci aussi à ceux qui leur permettent de s'exprimer et à ceux qui croient en eux.

 

Pour mes amis, proches, connaissances, façonneurs d'émotions, artisans de la pensée. Pour ceux qui sont connus, reconnus mais aussi à tous ceux qui créent dans l'ombre ou dans leur salon...

15 décembre 2013

PRES D'UN ENFANT EN BAS AGE SUR TROIS MANGE DEVANT UN ECRAN (DIVERS)

Près d'un enfant en bas âge sur trois mange devant un écran

Près d'un enfant en bas âge sur trois mange devant un écran

Article de l'EXPRESS du 27/11/2013

(http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/pres-d-un-enfant-en-bas-age-sur-trois-mange-devant-un-ecran_1303313.html)

     Manger ou regarder la télévision, il faut choisir. La multiplication des écrans dans notre quotidien pose un problème sur l'alimentation des enfants. Près d'un enfant sur trois en bas âge mange devant un écran, ce qui leur fait ingurgiter plus d'aliments, selon le Syndicat Français des Aliments de l'Enfance (SFAE), dans une étude publiée mardi 26 novembre. 

Cette étude, commandée par des géants de l'agroalimentaire comme Nestlé, a été réalisée auprès de 1 188 mères d'enfants ayant entre 15 jours et trois mois. L'échantillon n'est toutefois pas représentatif, les familles "en grande précarité" étant écartés du sondage. 

 

Banalisation des écrans

Les chiffres sont édifiants. Selon les conclusions du rapport "15% des bébés de quinze jours à 3 mois mangent déjà devant une distraction", comme la télévision. Et ce chiffre augmente avec l'âge. Ainsi, 29% des enfants âgés de 0 à 3 ans mangent devant un écran. 

Problème, un enfant qui mange devant la télévision consomme plus car il avale machinalement sans savourer son repas et sans se rendre compte des quantités absorbées, explique le pédiatre Alain Bocquet dans l'étude. 

Les repas complets introduits plus tard

Les premiers repas complets, introduits sans biberon à l'enfant, débutent aux alentours de 10 mois, soit deux de plus qu'en 2005, année de la précédente étude. Les premiers morceaux dans les plats arrivent environ à 12 mois, ce qui est relativement tard pour Alain Bocquet. 

L'allaitement en France est plus faible que dans les autres pays européens, en particulier les pays nordiques. L'étude souligne ainsi que 46% des femmes donnent le sein à leurs enfants lorsque ceux qui sont âgés entre 15 jours et 3 mois. Cette proportion chute à mesure du temps pour n'atteindre que 16% pour les enfants âgés de 8 à 11 mois. 

"La recherche scientifique tend à démontrer que l'enfant qui a allaité sera plus facilement familiarisé avec différents goûts selon la variété des aliments consommés par sa maman, pendant la grossesse et l'allaitement", souligne Alain Bocquet. 

Les écrans vraiment nuisibles?

Les recherches qui se penchent sur l'influence des écrans sur les enfants sont nombreuses. En janvier dernier, des chercheurs de l'Académie des Sciences publiaient un rapport intitulé L'enfant et les écrans. Les auteurs recommandant de ne pas interdire, mais plutôt d'accompagner l'utilisation des écrans pour les plus jeunes. L'une des préconisations de l'Académie est de ne pas laisser les enfants en situation passive devant les écrans: en dialoguant avec les enfants.

     Et les répercussions vont bien au-delà de celles évoquées par l'article (troubles de l'attention, gêne dans les apprentissages, état d'excitation... j'ajouterai abêtissement, perte de temps et augmentation des risques de manipulation). Loin de moi l'idée de propager un discours moralisateur, je souhaite juste mettre l'être humain face à ses responsabilités... "Vous devez être le changement que vous voulez voir dans ce monde" Gandhi.

 

Autres articles traitant de l'impact de la télévision sur les enfants:

LA TELEVISION GENE LE DEVELOPPEMENT DES ENFANTS DE MOINS DE 3 ANS: http://www.lexpress.fr/education/la-television-gene-le-developpement-de-l-enfant-de-moins-de-3-ans_828125.html

LA TELEVISION, FACTEUR DE MALADIES CHEZ LES ENFANTS: http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/la-television-facteur-de-maladies-chez-les-enfants_984717.html

29 juillet 2013

EXTRA-LUCIDE, de DISIZ (MUSIQUE)

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     Repéré par Joey Starr, Disiz en a fait du chemin depuis qu'il a "pété les plombs" sur l'album "Le poisson rouge". Il s'est éloigné du rap dans lequel il ne se reconnaissait plus pour devenir punk, acteur, romancier... Il est également passé de Disiz la peste à Disiz Peter Punk à Disiz, tout simplement.

     En octobre 2012, il revient avec "Extra-lucide", deuxième album de la trilogie Lucide, un bon mélange de styles. Toujours en lutte contre certains clichés que peut véhiculer le rap, il déclarera: « Je me refuse de faire mon argent sur le dos de la misère sociale Je ne veux pas vendre du rêve à des petits de cités. Dans le rap, je ne suis pas une paire de Nike qu’on rêve de s’acheter. C’est pour ça que mes disques comportent 20 titres et que les places de concert n’excèdent pas 30 euros. Je gagne moins qu’avant et j’ai toujours des dettes aux impôts. J’ai connu les problèmes du frigo vide. Je vis la vraie vie, je prends le train tous les jours et j’habite toujours à Evry ».

     Disiz ne fait pas dans le bling-bling et n'est pas non plus entouré de nanas exposant leur plastique. Dans cet album, il évoque la jeunesse, la religion, l'amour, la politique en usant de métaphores et en jouant avec les mots. Il oscille entre le sérieux et l'humour pour faire passer ses messages, mais toujours avec sincérité et simplicité. Ses vers sont fluides, ses punchlines efficaces et que dire des arrangements!

     A 34 ans, l'artiste semble avoir pris un virage important dans sa carrière. Il s'apprête à sortir le dernier album (Transe-lucide) de la trilogie, évoqué dans le morceau "Polyuréthane".

     Cette année, sur la scène des francofolies, Disiz était explosif, détonnant de sincérité et a largement reçu les faveurs du public dont j'ai eu la chance de faire parti. 

     Un retour efficace qui promet bien des surprises ! 

 

Lien vers le site de Disiz (écoute de l'album): http://www.disiz.fr/

28 mars 2013

LE GARAGE CAFE (DIVERS)

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     Ce soir, ce n'est pas d'un artiste (quoique), d'un album ou d'un livre dont je veux vous parler, mais d'un lieu. Cet endroit, c'est le Garage Café

     Loin d'être un simple bar, le garage est un lieu d'échanges et de découvertes, c'est un rare espace de partage. Et que l'on soit jeune ou un peu moins jeune, homme, femme, seul ou accompagné (même d'un chien), avec ou sans taf, habitué ou simple client égaré, punk, rockeur, amateur de ska, de jazz, de textes français, engagés... le garage est un café où l'on se sent bien, un peu comme en famille.

     Dans une société où avoir est plus important qu'être, le garage café se démarque par sa simplicité et par une véritable identité culturelle. Quand je m'installe et que je regarde autour de moi, je constate que c'est un petit repère de talents. Ici, les gens viennent pour discuter, dessiner, chanter, écrire, jouer au billard ou tout simplement boire un verre. Et l'apparence n'est pas ce qui importe, les gens sont appréciés pour ce qu'ils sont, tout simplement.

     Chaque week-end, c'est le seul bar du coin à accueillir des groupes d'horizons différents et les concerts sont gratos! Tout se passe toujours dans la bonne humeur, je n'ai d'ailleurs jamais vu d'accrochages entre les clients. Ce qui n'est pas toujours le cas dans les cafés aux alentours...

     Le garage café, c'est la découverte de talents... La Division Nada, Richie Cunningham, Adam Bomb, Jack Simard, Arokana...et bien d'autres encore... On y fait vraiment de belles rencontres, et ce n'est pas Andrej qui me contredira.

     Et c'est sans vous parler du gérant. Arnaud fait beaucoup pour son bar et ses clients, pour animer nos soirées, pour faire vivre un peu le coin, oubliant un peu parfois qu'il a aussi une vie à côté. Sincère et accueillant, il n'assassine pas ses clients avec des tarifs trop élevés, et que dire de l'excellente carte des bières qu'il propose.

     N'ayez pas peur de franchir la porte même s'il y a des clients avec des longs cheveux ou barbus, que certains sont tatoués, d'autres percés...(propos que j'ai déjà pu entendre). Laissez tomber les préjugés une fois pour toute car "sans différences, il n'y a pas d'harmonie".

     En conclusion, tout le monde peut s'accorder à dire que le garage est plus qu'un café, c'est un état d'esprit. Un endroit où la liberté d'expression existe encore! Alors longue vie au garage!

 

http://www.facebook.com/legarage.cafe?fref=ts

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3 mars 2013

SIGUR ROS (MUSIQUE)

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"Valtari"

     Le 27 février dernier, j’ai eu la chance d’assister au concert de Sigur Ros au zénIth de Paris. C’est un groupe de post-rock islandais emmené par Jonsi et remarqué il y a quelques années par Thom Yorke. Le chanteur de Radiohead leur proposera d'ailleurs l’année suivante de jouer en première partie de leur tournée européenne pour l'album "Kid A".

     Les titres de leurs chansons sont difficilement prononçables, la langue dans laquelle ils chantent est à peine compréhensible mais peu importe, Sigur Ros se distingue par son originalité et sa rupture de style.

     Après une première partie (assez ennuyeuse pour moi), Sigur Ros arrive sur scène et il ne reste plus qu’à fermer les yeux et à se préparer à partir pour un long voyage. Et même si les paroles vont rester un mystère pour moi, peu importe car la féérie du groupe ne se trouve pas là ! Voix céleste, groupe enchanteur et musique divine. Voila ce qu’est Sigur Ros.

     Cette musique ne s’écoute pas, elle se vit, se ressent. C’est probablement pour cela que le groupe a joué ses premiers morceaux cachés derrière un rideau (pas très opaque malgré tout), juste pour nous dire : « Au lieu de précipiter votre regard sur nous, prenez le temps d'écouter, d'apprécier notre musique ! ». Mais l’attente devient vite interminable... jusqu'à ce que le rideau tombe enfin. Le public acclame alors les artistes avant de retrouver rapidement son calme et se laisser envahir par la magie.

     L’atmosphère créée par le groupe est difficilement explicable tant cette musique joue sur nos émotions, nos faiblesses. Elle brise nos certitudes, fait sauter nos carapaces même les plus solides, pour nous mettre à nu. Elle nous plonge dans une véritable introspection, un pur retour aux sources, un déchaînement de sensations.

     Sigur Ros c’est un peu comme une belle femme, le groupe susurre une douce mélodie à nos oreilles pour nous charmer, il s’immisce en nous pour nous faire vibrer, joue sur nos émotions pour nous faire chavirer avant de nous amener jusqu’au plaisir final, jusqu'à l'ennivrement semblable à un véritable orgasme musical !

     D’ailleurs, si mon âme grimpe vers les cieux au moment de ma mort, j’espère juste que Jonsi et sa bande continueront à enchanter les firmaments.

     Mais il est déjà l’heure de partir. Et le problème avec Sigur Ros, c'est que lorsque le concert est terminé, il faut savoir redescendre du nuage sur lequel ils nous ont transportés. Et ce n’est pas si facile car on se sent comme dans un rêve, déconnecté, planant au milieu des étoiles. C’est une envolée atmosphérique !

     Quel bonheur pour les fans. Pour le groupe aussi, car on peut voir sur le visage des artistes qu’ils prennent plaisir à nous en donner, ils sont heureux d’être sur scène et de nous faire vivre ces intenses moments de bonheur et de communion.

     Si faire l’amour vous fait monter au 7ième ciel, Sigur Ros vous emmènera au 8ième, alors faites l’amour en écoutant Sigur Ros et faites les comptes. Vous ne serez pas déçus…

Les titres que je préfère (je ne peux pas tous les mettre, pourtant je les aime tous!) :

Olsen Olsen: http://www.youtube.com/watch?v=8LeQN249Jqw

Hoppipolla: http://www.youtube.com/watch?v=4L_DQKCDgeM

Agaetis Byrjun: http://www.youtube.com/watch?v=ytt8PSc653k

Varuo: http://www.youtube.com/watch?v=Gf1h2PMPCAo

Ara Batur: http://www.youtube.com/watch?v=x17cFmFGKRk

Festival: http://www.youtube.com/watch?v=WWMDfJEkQDs

Un site où vous pourrez en écouter d'autres:

http://www.lastfm.fr/music/Sigur+R%C3%B3s

9 février 2013

SPECIAL INVESTIGATION: PIECES AUTOMOBILES, RADARS: TOUS PIGEONS! (EMISSION)

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   Voici le dernier numéro de "Spécial investigation". Il NOUS CONCERNE TOUS, nous, braves petits pigeons, braves petits payeurs...

   Les sujets: Le reportage a été conçcu en deux temps: d'abord les arnaques concernant les pièces automobiles, ensuite, l'escroquerie liée à l'implantation des radars.

   Résumé (pour celles et ceux qui ne pourraient pas revoir l'émission sur internet):

   Dans la première partie du documentaire, un journaliste se rend chez Renault afin de se faire établir un devis pour l'achat de pièces détachées (un capot, un bouclier avant, une aile et un phare). Après quelques secondes, la facture tombe: presque 1000 euros, sans compter la peinture et la main d'oeuvre.

   Puis, le journaliste se rend dans une boutique de pièces détachées en Belgique, à Mons. Là où les pièces ne sont pas marquées du logo Renault. Là où se vendent des pièces équivalentes (des copies légales). Le prix est annoncé: 300 euros... Sacrée différence non?!

   Ceci s'explique par le fait que dans de nombreux pays européens (Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, Allemagne... des voisins très proches), le marché est ouvert à la concurrence. Il n'y a pas de monopole, comme en France. Ce qui est paradoxal, c'est que le gouvernement n'autorise pas la commercialisation de ces pièces équivalentes en France mais le consommateur peut les rapporter sur le territoire en toute légalité... Cherchez l'erreur...

   Des constructeurs inquiets de leur avenir opteraient pour une baisse de leurs prix. Mais ce n'est pas du tout le cas de Renault-Peugeot-Citroën. Bien au contraire, puisque les prix n'arrêtent pas de grimper (une augmentation pouvant atteindre plus de 400% en 4 ans selon la pièce). Comment justifient-ils cette non-baisse? Tout simplement en invoquant le prétexte que c'est un problème de sécurité, ces pièces équivalentes seraient des contrefaçons et donc dangereuses pour les automobilistes! Etrange, notre gouvernement serait donc le seul à s'inquiéter pour notre survie? Ouf, j'avais peur que ce ne soit le contraire... Une vaste campagne de pub a même été organisée et encore une fois, on constate que l'état joue sur nos peurs. Il nous manipule grâce aux médias, à la publicité, tout ça pour faire du fric! Une étude a d'ailleurs été réalisée et il n'y a aucune preuve que ces pièces soient plus dangereuses que d'autres.

   En utilisant des arguments totalement injustifiés, les constructeurs tentent de protéger leur marché. Allant même jusqu"à s'introduire à l'Assemblée Nationale. En octobre 2011, un amendement avait été proposé. Un député souhaitait mettre fin à ce monopole. Le contre-argument proposé par l'opposition était qu'il fallait préserver l'emploi en France et éviter les délocalisations. Ce n'était pas sans savoir que quelques semaines auparavant, les constructeurs avaient écrit à l'opposition. Dans la lettre, ils s'engageaient à modérer les augmentations des prix et à investir sur les sites de production français. L'amendement a donc été retiré.

   Un détail qui a son importance: selon les constructeurs, 70% des pièces détachées seraient fabriquées en France. Ce qui est fortement contestable puisque lorsqu'on regarde la provenance de certaines pièces, on constate qu'un phare peut provenir de Taïwan, qu'un enjoliveur arrive d'Argentine, qu'une moulure de porte est fabriquée en Corée, un pare-choc en Croatie bref, dans les endroits où la main d'oeuvre est bon marché. Certaines pièces Renault sortiraient d'ailleurs des mêmes sites de production qui fabriquent aussi les fameuses pièces équivalentes. "Fabriquons et consommons Français?" Même Arnaud Montebourg (notre vendeur de Téléshopping habillé par Jean-Paul Gaultier) ne semblait pas au courant de cette production hors France...Il tient d'ailleurs à questionner les constructeurs sur ce point...affaire à suivre.

 

   La seconde partie du reportage concernait les radars, vastes machines à cash qui produisent 700 millions d'euros. Il s'avère que 90% des recettes concernent les petits excès de vitesse (de 10 à 20km/h). Est-ce ces excès qui sont responsables des accidents mortels de la route? Etrange, d'autant plus que bien souvent, les endroits où sont implantés ces machines ne sont pas nécessairement des zones à risques!

   A l'origine, l'argent récupéré par les radars devait être utilisé pour améliorer la sécurité routière. Mais ils sont tellement rentables, qu'un tiers de la recette sert à désendetter l'état...

   Il faut cependant continuer la lutte contre ce vol organisé puisque si vous avez été flashé par derrière, aucun tribunal ne peut prouver que c'est vous qui étiez au volant et donc aucun retrait de points n'est possible. Selon l'avocat interviewé dans le documentaire, tout retrait de points est évitable, il faut juste savoir comment les contester.

   Et même les policiers, soumis à la dictature du radar et à la pression de la hiérarchie (ils expliquent eux-mêmes que parfois, ils doivent flasher 100 à 150 automobilistes pour être "bien vus". Et que, de ce fait, ils se placent à des endroits stratégiques, là où ils peuvent prendre tout le monde mais où il n'y a aucun danger mortel!) commencent à faire front. Certains bâchent les radars. Un policier dira: "Nous ne sommes plus au service du public. Le citoyen ne fait que payer."

   Voila encore une manière qu'à trouver le gouvernement pour nous diviser et stigmatiser une profession qui à la base, était faite pour servir la population et non l'asservir...

 

 

A revoir sur canal + ou en téléchargement sur wawacity.

  

  

 

 

5 février 2013

LETTRE OUVERTE D'UNE INSTIT

Ce texte ne provient pas d'un syndicat, je ne suis même pas syndiquée, je ne me revendique d'aucun parti politique. Je suis PE à la ville du Mée sur Seine et je me suis levée ce matin révoltée. J'ai cherché un mot d'ordre syndical pour le diffuser mais aucun ne disait tout ce que j'avais sur le cœur. Alors, je vous ai écrit. Pour ma fille en premier lieu, pour mes élèves ensuite et par habitude pour moi en dernier. Merci à ceux qui liront cette lettre jusqu'à son terme.

Le mardi 12 février 2013 : je serai en grève, et vous ?

 

Déjà pour reconquérir notre droit de grève, spolié par la mise en place du Service Minimum d'Accueil. Cette grève s'annonce massive. Elle pourrait comme à Paris le 22 janvier mettre en déroute ce dispositif qui amoindrit notre pouvoir de pression sur le politique.

Surtout pour nos enfants (car nous sommes aussi parents ou grand-parents en grande majorité): pour des raisons budgétaires et d'encadrement, beaucoup de communes réfléchissent à la possibilité d’accoler les 45 minutes de périscolaire au temps de pause du midi. Ce moment particulièrement bruyant et fatigant pour les élèves passerait ainsi à 2h45 (voire 3h15 en RPI)... Temps de pause du midi qui rappelons-le n'est soumis à aucun taux d'encadrement légal (comme le temps scolaire). Est-cela que nous voulons ?

Mais aussi pour tous nos élèves : car ce décret était censé alléger les rythmes des enfants afin qu'ils soient plus reposés. Résultat une journée de même amplitude. On aimerait nous faire croire que 45 minutes de préau ou de dvd à plusieurs classes sont moins fatigantes que 45 minutes en groupe classe au calme... ET UNE SEMAINE ALOURDIE par une matinée de plus (sans parler des problèmes d'organisations que cela va causer aux parents qui ne pourront pas venir chercher leurs enfants pour ne serait-ce que les emmener ensuite au centre aéré).

Pour notre volonté de garder une éducation NATIONALE : ce décret instaure le mercredi comme matin travaillé mais permet de demander une dérogation pour le samedi (seront-elles acceptées?). Ce décret plébiscite l'accès au culturel et sportif sans jamais obliger les mairies à proposer de telles activités mais les laisse libres de facturer ce temps supplémentaire car étant facultatif. De plus certaines écoles fermeront à 15h45 tandis que beaucoup resteront aux mêmes horaires.

Préparons-nous donc à une éducation territoriale si ce n'est locale. Bientôt de fausses dérogations arriveront en mairies dont la vraie motivation sera financière  car les familles aisées s'orienteront vers des écoles proposant de belles activités contre belle rétribution. Les familles modestes elles, préféreront peut-être envoyer leur enfant plus loin à l'école mais contre l'assurance qu'il n'y aura pas de frais supplémentaires car les élèves seront seulement « surveillés » sur la pause du midi...

Sans parler des dérogations pour raisons personnelles car certains parents « s'arrangent mieux » quand école le mercredi ou le samedi, plus facile pour eux d'aller chercher leur enfant le midi ou plus tôt le soir...

Et enfin car c'est tabou : pour nous, instits et PE.

 

Oui, nous ne devrions pas avoir honte de le dire, ni à nous en cacher, ni à le mettre en dernier sur ce document...

Notre métier bien que restant d'enseigner ne cesse à chaque nouveau ministre d'évoluer. Et rarement dans le bon sens. Notre salaire est gelé et le coût de la vie augmente. On nous demande toujours plus de formulaires, d'évaluations, de documents administratifs... Plus de matières « saupoudrées » mais plus de résultats aux évaluations en français et maths... Matières qui ne sont plus assez étudiées par faute de temps.

Comme à chaque nouveau ministre, il va nous falloir prouver notre dévotion envers notre « sacerdoce ». Montrer que l'on se sacrifie pour notre métier. Que quand on est enseignant, contrairement à n'importe quel salarié du privé on prend avec le sourire les changements incessants dans nos conditions de travail et notre vie de famille, associative... vu que c'est pour la communauté !  Car oui, une journée par semaine, quatre jours par mois, c'est en fait nous demander de travailler une de nos semaines actuelles en plus, semaines qui sont déjà bien lourdes (demandez à nos conjoints) . Renoncer à notre mercredi pour le lobby du tourisme et contre l'avis de l’académie de médecine qui s'est prononcée « pour le bien de l'enfant » de manière incontestable, elle, le samedi, c'est renoncer à une journée que beaucoup d'entre-nous utilisent pour compenser un peu notre vie de famille amputée par ce métier chronophage, que d'autres utilisent pour préparer ou repasser à l'école faire des petits travaux (car en attente de personnel communal depuis trop longtemps) afin d’espérer profiter un peu de leur week-end. Mercredi, jour de prédilection car vaqué pour mettre nos rendez-vous, réunions de travail, formation professionnelle...

Et pourtant si ce n'était que pour moi, je m'inclinerais. Je serais défaitiste et résignée. Triste pour mes élèves de constater que comme pour la méthode globale : quand enseignants et parents, main dans la main une fois informés grognent, contre l'avis de leurs représentants, à titre individuel et que le gouvernement passe outre nos inquiétudes de premières lignes, cela crée des générations entières d'élèves en difficulté.

Je ne peux me résigner cette fois. Je ne peux me taire.

 

Je refuse que ma fille, pendant les 9 ans que durent le primaire soit surveillée, dans le bruit et délaissée pendant 2h45 le midi.

Je refuse de récupérer des élèves encore plus accidentés, fatigués, énervés après une pause déjeuner que tout adulte même la passant au calme, choisissant son menu et ses activités trouverait trop longue si elle dure 2h45. Et que je trouve trop longue pour moi aussi !

Je refuse que les surveillants disposent de ma classe, lieu où beaucoup de matériel demande de la vigilance pour tenir l'année, où beaucoup de matériel est payé de notre poche, où beaucoup d'affichages ou objets en libre-service est payé par notre temps et notre volonté, pour nos élèves et dont je crains la dégradation.

Ils disent que ces salles ne nous appartiennent pas mais qui dans le privé trouverait normal d'être mis à la porte de son bureau à heure fixe quoi qu'il ait à y faire sous prétexte (car c'est aussi le cas) que les murs ne lui appartiennent pas ?

Je refuse lors de ma participation au mouvement d'avoir à me renseigner sur chaque école avant de la demander (mercredi ou samedi ? Péri-éducatif le midi ou le soir ? Activités payantes ou gratuites ? Quelles activités coloriage, musique ou sport pour pouvoir aligner les activités extra-scolaires de ma fille si elle me suit ?...)

Je refuse un décret qui était censé alléger les rythmes des enfants et qui au final ne changera pas grand chose aux journées et alourdira la semaine.

Je refuse un décret qui devait être « pour le bien de l'enfant » et pour être mis en place le sera avec moins d'adultes en surveillance. Ces mêmes adultes seront moins formés qu'actuellement vu que le Premier ministre a demandé d'abaisser les taux d'encadrement et de recrutement pour le temps périscolaire (à dissocier de la pause déjeuner)... Bien de qui déjà?

Je refuse un décret que certains syndicats disent aller dans le sens d'une école meilleure alors que je trouve qu'il va vers une destruction de l'éducation nationale et par beaucoup d'aspects dans le mauvais sens.

Certains vous diront que faire grève le 12 février c'est faire grève contre les 60 000 postes car le mot d'ordre FO est contre la réforme toute entière.

De nombreux syndicats dont le Snuipp et la CGT appellent à la grève le 12 février prochain. Certains pour concertation avant de réformer, d'autres pour retirer le décret, d'autres pour le réécrire.

A titre personnel je ne ferais pas grève pour garder mon mercredi. Je ferai grève pour une réécriture de ce décret. Pour ma fille et pour mes élèves. Pour l'éducation telle que je la conçois. NATIONALE.

Quelles que soient vos positions : libre à nous de s'emparer de cette journée nationale dédiée au premier degré et sur les rythmes pour en faire une énorme manifestation du ras-le-bol enseignant face à cette nouvelle restructuration qui ne semble qu'aux yeux de peu de collègues être une avancée. Chacun pourra y personnaliser sa pancarte et défiler sous la bannière qui lui correspond le mieux. Des bannières « dindons » donc a-syndicales et apolitique seront présentes sur les cortèges.

J'aimerais tant voir comme à Paris le 22 janvier une éducation nationale, une nation entière d'enseignants se mobiliser à plus de 80% et mettre en déroute le Service Minimum de spoliation du droit de grève des enseignants car ne pouvant pas faire face (seul 10% des élèves sans maîtres y avaient été pris en charge).

 

Et pour cela, pensez à ne pas envoyer votre préavis trop tôt. Idéal : vendredi 8 au soir !

Merci à ceux qui m'auront lue en totalité. Désolée pour les possibles fautes et la présentation peu travaillée...

Le temps me manque, comme à vous tous...

Et si les rumeurs sont exactes : ma fille aura classe le mercredi dans la ville où j'habite et moi le samedi dans celle où j'enseigne. Adieu les petits déjeuners tardifs en pyjama avec mon enfant. Une fois par semaine, voilà tout ce à quoi j'aurai droit, moi qui ne compte pas mes heures pour des enfants qui ne sont pas les miens.

Je signe cette lettre non pas par fierté mais parce que je n'ai pas non plus à en avoir honte. Je signe cette lettre car comme beaucoup je lisais « Le Monde »...

Jackie-Hélène (Lamirault) De Deken, PE, maternelle Giono, Mée-sur-Seine, établissement ZEP.

PS : concernant la prime dont il est question depuis quelques heures. Notre ministre arrivé en fonction disait qu'il serait digne de nous augmenter. Qu'il le fasse. Mais lui-même déclare que cela n'a rien à voir avec les rythmes. Et si les deux étaient bel et bien liés Monsieur le Ministre, sachez que je choisirais l'avenir de mon enfant et une qualité d'enseignement à votre prime de "dignité".

 

31 janvier 2013

LE JEU DE LA MORT (EMISSION)

le-jeu-de-la-mort

    A la vue de la photo, vous l'aurez compris, cela n'a rien à voir avec le film de Bruce Lee. En fait, il s'agit d'une émission qui a été diffusée sur france 2 en 2010 et qui est repassée le mercredi 30 janvier 2013 sur france 4. Je conseille à tout le monde d'y jeter un coup d'oeil même si ce n'est pas dans l'immédiat (lien en fin de page).

    Résumé: Une expérience de psychologie sociale, variante des expériences de Milgram, sert de base à une réflexion sur les dérives et l'autorité de la téléréalité.

    Principe: Tout se déroule comme dans un véritable jeu télé. Un décor, une animatrice, et des candidats, qui ne sont au courant de rien, et découvrent les règles de ce nouveau programme faussement baptisé La zone Xtrême. Les règles sont simples : envoyer des décharges électriques de plus en plus fortes (jusqu'à la mort) à un autre candidat, comédien celui-ci. Christophe Nick cherche ainsi à vérifier si des anonymes acceptent de se soumettre à des règles inhumaines sous l'influence d'une animatrice et de caméras. Le résultat est sans appel : 80% d'entre eux obéissent.

    Dans Le jeu de la mort, l'animatrice est interprétée par Tania Young. Les questionneurs se retrouvent sur un plateau de télévision. Et les résultats sont là, alarmants. Devant les injonctions de l'animatrice et les encouragements du public (lui aussi complice), la majorité des candidats ne parviennent pas à se rebeller et poursuivent leur acte de torture. Pourtant, il n'y a rien à gagner, car ils croient prendre part au pilote non diffusable d'un nouveau jeu télé. Suite à cette expérience, souvent déstabilisante, les "cobayes" ont été pris en charge psychologiquement.

    Mon avis: Ah, le pouvoir de la télévision, de la télépoubelle, de l'égoïsme et de la bêtise... C'est affligeant, pitoyable même de voir ces braves petits moutons "sans scrupules" envoyer des décharges à un parfait inconnu. Même si les candidats semblent torturés par ce qu'ils lui affligent, je me demande encore pourquoi ils l'ont signé ce contrat! Et le pire, c'est qu'ils rient pendant l'émission et se défilent à la fin, lorsqu'ils apprennent la vérité: "Je savais que ce n'était pas réel." Mais bien sûr! Avec de bons petits soldats comme ça, il serait facile de remplir un nouveau Vel' d'hiv... c'est consternant.

    D'ailleurs, en tant que téléspectateur, même si l'on sait que le jeu est faux, on souhaite intimement que ces gens s'arrêtent... juste histoire de nous faire espérer encore un peu que l'homme n'est pas totalement mauvais.

    Quand j'y pense, je me dis que plus le temps passe, plus la télévision produit de l'incontrôlable, elle détruit les modèles d'autorité, les relations entre parents-enfants, professeurs-enfants...Elle intervient même au sein des couples, juste histoire de les couper de toute communication. La télévision contrôle le peuple, elle le manipule, le divise, stigmatise les minorités, elle montre ce qu'elle veut bien montrer. De plus en plus abrutissante, elle véhicule un totalitarisme qui engendre la peur, qui crée la haine et la méprise de l'autre... Et tout cela, devant les yeux des ados (et des enfants) qui sont quand même les adultes de demain...Devinez qui sont les nouveaux modèles de société pour ces futurs adultes...ça fait peur.

     Il faut dire aussi qu'elle s'est trouvée une alliée de taille: la publicité. Ensemble, elles forment un beau duo qui nous fidélise, juste pour contrôler nos comportements et notre pouvoir d'achat. Le problème est de savoir jusqu'où vont elles aller?

    Cependant, ce documentaire n'est pas à prendre comme tel, il est même plutôt pervers. Le fait que les candidats-questionneurs ont eux-mêmes été torturés cause réellement un problème d'éthique (d'ailleurs, il y a eu un suivi psychologique après l'émission... je me demande même comment ces petits soldats arrivent aujourd'hui à bien s'entendre avec leur conscience).                                                                                                                                                            Alors qu'il voulait dénoncer les dérives de la téléréalité (car dérive il y a quand même!), ce documentaire a agit de la même façon. Les réalisateurs ont voulu faire de l'audimat en exposant les candidats aux projecteurs alors qu'ils auraient pu faire cela anonymement... Et puis, nous sommes en mesure de nous demander comment ont été sélectionnés ces candidats? Etais-ce vraiment un échantillon représentatif de la population?

   La conclusion de cet article est que la télévision nous manipule. Elle utilise ses propres travers pour faire du fric et briser nos consciences. Souvenez-vous, dans mon précédent article, Saez précisait que "les caddies valent plus que les hommes dans nos pays". Voila où nous en sommes aujourd'hui et le pire, c'est que les gens acceptent. Où alors, ils se plaignent et dès qu'il faut agir, ils se cachent. Je ne sais pas si ce sont les prémices de la gastro ou si c'est ce monde qui me fait mal au ventre mais tout ça me donne envie de vomir.

   Pour terminer, je reprendrai le commentaire d'une étudiante en psychologie sociale trouvé au hasard de mes navigations: 

   "Une société comme la nôtre, qui n’a de coupable que nous même, pauvres animaux dictés par nos pulsions et nos affects dans un besoin toujours plus grand de survivre et donc de se plier socialement à des règles que nous n’avons plus la force d’analyser, ne peut perdurer.
Je suis étudiante en psychologie sociale et je m’insurge contre facebook, qui sous couvert d’une mondialisation de la communication, ne nous plongera que dans l’asservissement social et nous obligera à être dans une représentation quantitative de nous même plutôt que dans une existence qualitative.
Nous rendons-nous compte des effets psychologiquement négatifs que la technique amène avec elle ?
Je ne veux pas baisser les bras et tomber dans le cynisme, je veux encore croire en l’Homme mais nous sommes arrivés à un tel niveau d’asservissement volontaire avec comme seul maitre mot la jouissance, que j’ai du mal à croire qu’on se lève un jour et que l’on marche, enfin, sur nos deux jambes.."

 

Documentaire "Le jeu de la mort": http://www.youtube.com/watch?v=pau7aDYrxFw

 

 

 

12 janvier 2013

J'ACCUSE, de DAMIEN SAEZ (MUSIQUE)

saez_accuse_affiche[1]

Affiche 1                                 Affiche 2

L’artiste :

     Damien Saez estle 1er août 1977 à Saint-Jean-de-Mauriennes en Savoie. Il est auteur-compositeur-interprète. Le 22 avril 2002, lendemain du premier tour de l'élection présidentielle, il publie gratuitement sur internet une chanson écrite et enregistrée en environ dix heures, "Fils de France". En 2005, il quitte sa major « pour ne pas finir en sonnerie de portable ». Il s’apprête à sortir son 8ième album en février 2013 « Miami ».

L’album : « J’accuse », sorti en 2010, est un coup de gueule façon Zola pour dénoncer la société de consommation.

Les affiches :

     1) Prise par le photographe Jean-Baptiste Mondino, elle montre une femme nue dans un caddie, titrée avec la mention « j’accuse ». Censurée immédiatement par l’ARPP prétextant que l’image était dégradante pour l’image de la femme : "L'affiche présente un caractère dégradant pour l'image de la femme dans la mesure où elle apparaît nue, et qui plus est dans un chariot de supermarché, donc comme une marchandise (...) La publicité ne peut réduire la personne humaine, et en particulier la femme, à une fonction d'objet". Elle est alors retirée des stations de métro parisiennes et des affichages publics.

     Ce à quoi Damien Saez répondra quelques jours plus tard : «Une femme nue dans un caddie, outrage aux mœurs du commerce ? Remise en question du système ? Droit d'informer ? Cette interdiction aurait pour but de protéger l'image de la nature humaine, j'en doute. Mais protéger l'image du caddie ? (...) Une chose est sûre, les caddies valent plus que les hommes dans nos pays».

     2) Une seconde affiche sera donc réalisée, mais elle aussi, directement censurée. Elle ne comportait pourtant qu’une simple phrase : "La photo initialement prévue sur cet affichage a été interdite dans les couloirs de nos métros". Elle était accompagnée d’un lien internet menant à la pochette du disque.

Mon avis :

Les affiches 

     Quelle hypocrisie ! Il suffit d’allumer « le gourou du peuple », « le diffuseur d’imbécillités », « l’anéantisseur de neurones » (appelez la télévision comme vous voudrez) mais il suffit simplement de la démarrer pour constater que chaque jour, l’image de la femme est salie. On sait tous que pour beaucoup d’entre elles, ce ne sont pas leurs capacités intellectuelles qui sont mises en avant et ça choque qui ? Qui va censurer toutes ces bimbos écervelées qui se pavanent dans les téléréalités ? Qui va retirer les plantes qui accompagnent les présentateurs dans les jeux télévisés ? Qui va s’attaquer au web pour censurer toutes les images qui dégradent réellement l’image des femmes ? Qui va interdire les publicités comme celle de la compagnie aérienne Skyeurope qui s’était associée à la marque de lingerie Triumph ? (Pour rappel, la marque vendait des voyages pas chers en Europe de l’est. L’affiche montrait une femme en sous-vêtements allongée en bas de l’affiche avec un texte titrant « le style n’est pas une question d’argent »).

Ca fait limite « tourisme sexuel » mais bon…c’est vendeur !

     Car c’est bien ça le problème, l’argent. Et pour faire consommer (pour ne pas dire sur-consommer), la société utilise la femme ! Elle la réduit à un bout de viande que l’on pourrait mettre dans un caddie. Nous sommes tous pris en otage par la société de consommation. Le terrorisme économique qui pousse les femmes d’aujourd’hui à accoucher… d’un objet de consommation, un sur-consommateur en devenir…

     Avec la mention « J’accuse » sous le caddie, voila ce que dénonçait Damien Saez. Et il ne faut pas avoir fait de grandes études pour le comprendre. Elle n’est finalement que le reflet honteux de notre société. Cette affiche est le miroir de notre quotidien, voila pourquoi elle dérange…Pour citer à nouveau Saez : « Les caddies valent plus que les hommes dans nos pays ».

L’album

     Orienté rock, cet album est un petit bijou, un cri qui vient du cœur. Après une première écoute, on comprend bien toute la nostalgie d’une époque ou « c’était mieux avant », ou les jeunes n’avaient pas peur de se rebeller, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui (mise à part une manif de temps à autre pour dire de se sentir exister). Les jeunes sont gavés de conneries (comme le célèbre I-phone), écoutent de la m**** (avec Psy en tête de liste), s’identifient à des attardés (ceux de la tv réalité, la télé de demain comme ils disent !) alors, pour la plupart, ils ne se rebellent plus, ils sont assistés, manipulés, contrôlés par les médias, incapables de penser par eux-mêmes…

L’album est très bien construit. Et à la manière d’un ascenseur, il nous fait monter, puis descendre, stagner et encore remonter. C’est juste parfait lorsqu’un artiste arrive à remuer de la sorte l’énorme fosse septique qu’est notre société.

Quelques phrases tirées des chansons de l’album :

« Y’a une époque, les filles avaient le poing levé. Aujourd’hui, c’est plutôt culotte baissée. »

« L’homme ne descend pas du singe, il descend plutôt du mouton. »

« Il faut foutre le portable aux chiottes et des coups de pioche dans la télé. »

« C’est du Gucci, c’est du goût de chiottes, c’est le syndrome de nos époques. »

« Malheur a qui parle du cœur, c’est pas la mode à nos époques. »

 

L’artiste 

     Voila de nombreuses années que je suis le parcours de cet artisan des mots. J’ai tout de suite adoré « Jeunes et cons », tellement réaliste, je m’y retrouvais entièrement.

Quelques années après, pendant que je noircissais les vitres d’un arrêt de bus au marqueur, en réaction au premier tour des élections présidentielles de 2002, Saez lui, composait magistralement « Fils de France ».

     Mais n’allumez surtout pas votre « boîte à conneries » (autre nom de la télévision) pour le trouver sur un plateau, cet artiste n’apparaît quasiment nulle part. Révolté, obstiné, désespéré, passionné et passionnant, Saez n’a rien à envier aux plus grand poètes dont il s’inspire. Il s’inscrit directement dans la tradition romantique et tourmentée avec des textes qu’il crache avec le cœur.

     Il veut faire avancer les choses en luttant sur tous les fronts et sa musique sonne parfois comme un doux son de révolte, parfois comme un voyage qui nous emmène au plus profond de nous-même (nous montrant alors comme on peut être lâches).

     Mais parler de Damien Saez ne sert à rien. Cela se vit, se ressent de l’intérieur. C’est un guide écorché qui nous fait poétiquement réfléchir et nous laisse l’envie de croire qu’une révolte est encore possible alors : « Jeunesse, lève-toi… »

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